Mais ouais, des cailloux !

2014-03-28_16-33-32_190L’autre jour, en vous parlant de la petite dame qui est morte (mais, en fait, non, si vous avez bien suivi, merci), j’avais glissé une notule sur les enfants du square des Cloÿs, qui n’aiment rien tant que venir s’ébrouer sur les cailloux du petit jardin japonisant. J’ai systématiquement pu vérifier l’attrait que ce coin exerce sur les mioches. Encore l’autre jour, deux spécimens m’ont permis de faire cette photo, qui vous prouve donc que je ne délire pas. Les cailloux, c’est quand même le top, il faut dire. Nous, les adultes aveuglés par nos soucis, nous n’avons pas conscience du potentiel de ces trucs, mais il faut les voir, les loustics, s’amuser en amasser de pleines poignées, et à les envoyer voler en l’air un peu partout (et surtout sur ma tête ou dans mes yeux, la plupart du temps). Quelle joie de s’en remplir les poches, comme un trésor précieux, pour ensuite les transvaser et aller les balancer en l’air sur d’autres têtes. Ou sur les copains. Ou sur l’arbre/les plantes (j’ai remarqué cette curieuse manie). Quel pied d’en faire des tas, et de shooter ensuite dedans avec frénésie. Quelle jubilation de se rouler dessus, ou d’y enfoncer généreusement les genoux (qui prennent un x, comme cailloux, tiens tiens (1)). Quel plaisir peut s’avérer supérieur à celui de venir verser de l’eau ou de la boue sur des cailloux blancs, hein ? La poussière, l’eau, le carton, la ficelle (et je ne parle même pas des vrais jouets) ne permettent pas autant d’options. Les cailloux sont indépassables.

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(1) Si vous avez un souci avec les x en fin de mots, tentez donc de mémoriser cette expression :  « Viens mon chou, mon bijou, mon joujou, sur mes genoux, et jette des cailloux à ce ripou de hibou plein de poux ».